Taxe Rose

"80% des personnes qui travaillent à temps partiel sont des femmes."

"Plus un métier est mal payé, plus il est féminisé, et plus il est féminisé, plus il est mal payé."

"Non seulement les filles touchent moins d’argent que les garçons, mais, en plus, elles s’en satisfont."

Un ouvrage d’utilité publique 

Le texte de Titiou Lecoq s’appuie sur de nombreuses études sociologiques, historiques et statistiques qui mettent en lumière les différences de richesses entre homme et femme au sein d’un couple hétérosexuel. Par le biais d’un récit en 13 chapitres comme autant d’étapes de la vie, l’autrice nous prend par la main pour décortiquer les inégalités systémiques que nous subissons et que parfois nous entretenons malgré nous. 

Ce texte rend le sujet - trop souvent ignoré - de l’économie et de la fiscalité passionnant parce que concret, et tout aussi crucial que celui de la sexualité au sein du couple. Très pédagogique, il  nous apprend beaucoup, avec l’objectif de nous aider à mieux vivre ensemble.

Une conférence ludique et incisive 

Tout le brio et le sel du texte tient dans le fait d’avoir créé le personnage de Gwendoline « imaginée à partir de nous toutes », afin de mieux incarner ces questions qui peuvent sembler théoriques. C’est tout le contraire. 

Il s’agit de mettre en récit une matière documentaire, et l’incarnation des problématiques dans un personnage archétypal invite à la forme conférencière : sur scène, la comédienne pourra tantôt décrire et analyser un état de faits, tantôt le vivre en jouant Gwendoline elle-même. Passer de l’oratrice (réel) au personnage (fictif) permettra l’émergence du vrai. La figure fictionnelle étant toujours la mieux à même de révéler une vérité.

Une adaptation théâtrale pour toutes et tous

L’humour acéré du texte et la vivacité des images convoquées permettent de rendre le propos plus percutant, et l’écriture se révèle propice à l’oralité.

Par le biais d’un dispositif frontal assumé (adresse au public et écran de vidéo projection), le spectacle propose de considérer le texte comme un « petit traité de fiscalité à l’usage des femmes et de leur conjoint ».  Le sort de Gwendoline exposé ainsi avec précisions et malice résonnera avec force en chacun·e des spectateur·ice·s.

Et puisque rien n’est jamais acquis, il semble que cette petite forme théâtrale pourrait trouver de l’écho auprès de nombreux publics (scolaires entre autre) et ouvrir des débats constructifs sur un sujet encore trop tabou.